• Elections américaines

    Par enseignant2 dans L'actu ! le 5 Novembre 2008 à 17:18

    Un noir à la maison blanche

    La maison blanche, c'est la résidence des présidents américains à Washington... Le lieu du pouvoir aux Etats-Unis... Et ce noir, c'est Barack Obama, élu mardi soir 44ème président des E.U. à seulement 46 ans ! « Je suis le fils d'un père noir comme le goudron et d'une mère blanche comme le coton », répétait il souvent dans ses discours. Cette victoire montre l'incroyable évolution de la société américaine quand on pense qu'il y a seulement 45 ans dans ce pays, les noirs n'avaient pas les mêmes droits que les blancs, quand on pense qu'en 1968, un pasteur noir du nom de Martin Luther King était assassiné pour avoir revendiqué l'égalité des droits entre les blancs et les noirs... Aujourd'hui, c'est un noir qui est à la tête de la plus puissante nation du monde... Le rêve de Martin Luther King s'est il réalisé ? En tous cas, il illustre à merveille ce que l'on appelle "le rêve américain" : il est le fils d'un immigré kényan, et aujourd'hui il est président, il symbolise la réussite et le succès.

    Un homme jeune et presque inconnu est élu président.

    Mais outre sa couleur de peau, ce qui l'a distingué de son adversaire du parti républicain, John Mac Cain, c'est sa jeunesse : Obama n'a que 47 ans, 25 ans de moins que Mac Cain ! Il n'a été élu sénateur qu'en 2004 et n'a donc un passé d'homme politique que de 4 ans ! incroyable, quand on pense qu'en France, Chirac a été élu président 21 ans après avoir été nommé premier ministre, ou que Sarkozy était déjà dans la politique dans les années 1970 avant d'être élu en 2007 ! La victoire d'Obama est le résultat de cette jeunesse, de ce dynamisme, et du fait que les médias aient parfaitement adhéré à cette image « cool » du candidat.

    La petite vidéo ci-dessous, qui le montre jouant au basket, a fait un buzz sur internet, et a probablement contribué à le rendre sympathique et performant, proche des gens et sportif (donc dynamique).

    En finir avec la guerre en Irak ?

    Maintenant, sa victoire n'est pas uniquement due à son « image » dans les médias, même si l'argent dont il disposait était supérieur à son adversaire (ce qui lui a permis notamment de multiplier les publicités sur les chaînes de télévision). Sa victoire s'explique aussi par le rejet de la politique du président George W. Bush, encore en fonction jusqu'au 20 janvier 2009 ! Les Américains lui reprochent notamment son engagement dans la guerre en Irak où de jeunes soldats américains meurent tous les jours. Mac Cain, du même parti que Bush, soutient cette guerre, pas Obama. Et c'est pour cette raison qu'il est aussi populaire en France, et partout dans le monde. Il a promis d'y mettre fin, tout comme il s'est engagé à réconcilier le monde musulman avec les Etats-Unis (depuis la guerre en Irak les tensions sont fortes !)... A suivre dans les mois et années à venir...

     Ci dessus le président Bush, officiellement président jusqu'au 20 janvier 2009. A l'origine de la guerre en Irak.

    Comment votent les Américains ?

    Le système électoral américain est très différent du notre. C'est une démocratie indirecte, les Américains votent dans leur état (il y en a 50 aux E.U !) et désignent des grands électeurs qui choisiront à leur tour le président. Mais le candidat qui obtient la majorité dans un état rafle la totalité des grands électeurs... Il rafle donc la mise. En tout, il y en  a 538, il lui en faut donc 270 pour être élu. Mardi soir, alors que les dépouillements n'étaient pas terminés, il en avait déjà 339 ! Ce n'est plus une victoire, c'est un raz de marée ! Ce système électoral a renforcé le bipartisme puisqu'il n'y a que deux grands partis dans ce pays : le parti républicain (celui de Bush et Mac Cain) et le parti démocrate (celui d'Obama). Aux E.U., le président est élu pour 4 ans et ne peut se représenter qu'une fois (Bush avait été réélu en 2004 !).

    Une élection ou des élections ?

    Lorsque les Américains votent pour leurs présidents, ils votent aussi pour leur sénateur, leur shérif, leur procureur, leur médecin légiste, leur maire... Il y a un mélange d'élections locales et nationales... Et pour cela, ils utilisent des bulletins qu'ils doivent perforer et qui sont lus par des machines électroniques. Aux élections de 2000 et 2004, des suspicions de fraudes avaient plané sur l'élection de Bush.


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