LA FRANCE DANS LES ANNEES 1930

Les années 1920 sont des années de prospérité (enrichissement, progrès) et de joie de vivre : cette période fut appelée les « années folles ». Mais une terrible crise économique éclate aux E.U. en 1929 et gagne le monde entier. Quels sont les aspects de la crise en France ?

Ci dessus on voit bien la hausse de la bourse dans les années 1920, jusqu'au jeudi 29 octobre 1929 (le jeudi noir) : à partir de là, tout le monde veut vendre, ce qui provoque la chute brutale des cours et la ruine des banques et des épargnants américains...

I) La France et la crise de 1929

A. La crise économique

La baisse des productions agricoles et industrielles.

La France est toutefois moins touchée que les autres pays, et elle est touchée plus tardivement (1932-1935)

Cette baisse des productions entraîne des faillites et du chômage. Les personnes sans ressources sont alors obligées de se rendre aux soupes populaires pour se nourrir.

Les gouvernements sont impuissants à résoudre la crise et mettent en place des politiques protectionnistes.

Cela consiste à taxer les produits étrangers pour encourager la production nationale mais c'est inefficace car les autres pays font de même et les produits français, taxés, se vendent donc mal à l'étranger.

B. La crise politique

Les gouvernements, impuissants à résoudre la crise, sont fréquemment renversés lors de votes au parlement , ce qui entraîne une grande instabilité politique : 19 gouvernements de 1929 à 1936. Ces échecs favorisent la montée des idées et des partis d'extrême droite.

1) L'antiparlementarisme

La crise fait de nombreux mécontents et l'extrême droite trouve que les parlementaires sont responsables du chômage et de la misère. Ils réclament un état fort et autoritaire, sur le modèle du parti fasciste italien (Mussolini) et du parti nazi allemand (Hitler). Une de leurs manifestations dégénère le 6 février 1934 et fait 17 morts et 2300 blessés !

2) La xénophobie et l'antisémitisme

Les ligues d'extrême droite réclament également le départ des étrangers (Italiens, Espagnols, Polonais...), accusés de prendre le travail des Français. Ces idées sont des idées xénophobes car elles reposent sur la haine des étrangers.

L'antisémitisme est la haine des juifs.

Ci dessous une photo d'une manifestation de la gauche contre la montée des ligues d'extrême droite.

II. Le front populaire

A. Le rassemblement de la gauche

Face à la menace des idées d'extrême droite (idées fascistes), la gauche (PS*+PC+Parti Radical) décide de s'unir pour former le front populaire.

Le PS (Parti Socialiste), était alors appelé SFIO.

Cette union a pour slogan « pain, paix et liberté », et le chef de cette union, Léon Blum, arrive au pouvoir en 1936. Il forme le premier gouvernement à majorité socialiste de l'histoire.

B. Les accords de Matignon

Suite à de longues grèves, le front populaire de L. Blum signe les accords de Matignon qui donnent aux ouvriers de grandes avancées sociales :

- l'augmentation générale des salaires

- la reconnaissance des syndicats (organisation qui défend les intérêts des ouvriers)

- la baisse du temps de travail hebdomadaire (passage de 48h à 40h/semaine)

- deux semaines de congés payés. Ci dessous, on voit une photo de l'été 36, qui montre bien l'aspect familial et populaire des vacanciers. Il s'agit de familles d'ouvriers qui n'étaient jamais parties auparavant.